Dans le milieu des années 80, seules 23 brasseries étaient encore en activité en France, conséquence de la destruction massive des régions brassicoles au cours des 2 guerres mondiales.

La tendance des dernières années pour l’auto-entreprenariat signe le retour des petites brasseries françaises au point que le pays est aujourd’hui, en Europe, celui qui compte le plus de microbrasseries.

Si vous faites partie de ces brasseurs audacieux, que vous souhaitiez faire découvrir vos créations et développer votre chiffre d’affaires ou que vous soyez commerçant dans le secteur, vous pouvez envisager d’exporter pour faire découvrir au monde entier les saveurs et la légèreté des bières françaises.

Il vous suffit de respecter certaines règles et, surtout, faire en sorte que vos bouteilles arrivent intactes.

La réglementation sur l’exportation de bière

La bière étant un alcool inférieur à 18°, elle n’est pas soumise à des règles strictes quant à son exportation. Les douanes exigent seulement de savoir tout ce qui entre sur leur territoire. Vous n’avez qu’à fournir la facture et la liste du contenu du colis. Certains pays exigent cependant un certificat d’origine et un EUR1. Il s’agit d’un document à remplir pour les renseigner sur la valeur « alcoolique » du colis. En règle générale, ce document est fourni par le transitaire qui a tout intérêt à être en règle quand il passe la frontière.

Les Incoterms, c’est selon la définition classique un terme normalisé qui définit les obligations et les responsabilités respectives du vendeur et de l’acheteur, dans le commerce international.
Il existe plusieurs incoterms, mais 3 vous seront vraiment utiles :

  • EX WORKS : sortie d’usine, tout pris à charge par l’acheteur. Si vous acceptez des incoterms EXW, vous êtes responsable de l’ensemble du processus de transport, ce qui signifie qu’il est de votre responsabilité d’organiser le transport depuis la porte de votre fournisseur vers votre adresse en France.
  • Free On Board : toute la prestation depuis la France est à votre charge sauf le fret maritime. Cela signifie que lorsque vous acceptez les incoterms FOB (sans frais à bord ou franco), votre fournisseur est responsable de tous les frais locaux, y compris le transport en direction du port, la gestion de la cargaison et le dédouanement à l’origine.
  • Cost and Freight : comme le FOB sauf que vous payez le fret maritime (et CIF c’est si vous ajoutez une assurance AD VALOREM). Le vendeur organise le transport jusqu’au quai de déchargement. L’acheteur prend ensuite le relais jusqu’à son usine. En revanche, le risque pendant le transport principal n’est pas couvert par le vendeur.

 

  • Pensez à faire faire des devis en amont pour bien inclure le coût dans votre vente.
  • N’oubliez pas que le choix de l’Incoterm est souvent le CFR, le client peut le demander ou l’imposer carrément, à vous de négocier si c’est possible.
  • Privilégiez toujours de la palette (et si vous prenez des caisses en bois, prenez des caisses normées NIMP15).
  • Établissez bien vos documents pour la douane.
  • Préparez toujours vos expéditions en avance, évitez de vous y prendre en dernière minute cela peut occasionner un risque de cafouillage administratif, ou de ratage de navire et peut parfois vous coûter en frais de stockage au port par exemple
  • Pensez à l’assurance :
    • 2 types d’assurances : La classique ou L’AD VALOREM
    • Assurance classique : elle est utile si votre marchandise a une faible valeur (transport compris) et si le poids est costaud, mais attention, le remboursement en cas de soucis est fastidieux et pas toujours à la valeur de votre marchandise.
    • Assurance AD VALOREM : vous êtes remboursé de la valeur de votre bien, du transport et de 10% en majoration selon l’assureur, et le remboursement peut se faire rapidement, vous restez sur un seul interlocuteur, votre transitaire.

Le choix de l’emballage

Gardez à l’esprit que toute expédition de colis passe par la case « entrepôt ». Vos bières vont être déplacées sur des tapis roulants, passer entre les mains de plusieurs personnes, faire le trajet en camion et forcément être secouées.

Pour limiter au maximum la casse, l’idéal est de l’emballer dans un carton à double cannelure avec croisillons. Cependant, leur coût élevé ne vous permet pas de les envisager que si vos expéditions de bières sont occasionnelles.

Vous pouvez emballer vos bières dans des cartons de récupération, mais il ne faut pas alors oublier de bien les emballer dans du papier bulle avant de les disposer dans le carton.

En revanche, si vous expédiez votre bière régulièrement, vous avez tout intérêt à faire fabriquer vos propres cartons chez un fabricant de votre secteur (il y en a dans toutes les régions de France).

L’expédition de bière

Vous avez le choix entre la Poste (pour des petits colis) et une entreprise spécialisée. Inutile de passer par les grands noms des affréteurs, dont les centaines, voire les milliers d’employés n’ont pas tous la même conscience professionnelle. Par ailleurs, dans le cas où la bouteille arrive cassée, il est difficile de retrouver le responsable et de se faire rembourser.

En revanche, les petits affréteurs sont souvent bien mieux organisés et, en cas de casse, leur responsabilité est directement prise en charge et ils vous rembourseront sans difficulté, leur image de marque dépendant de leur bonne réputation.

En cas de la moindre difficulté pour expédier votre bière, EtOH Plus propose un service d’externalisation de vos fonctions commerciales qui vous permet d’envisager l’exportation de votre bière en toute sérénité.